mardi 25 novembre 2014

Paul Gauguin

Paul Gauguin 1848-1903
peintre postimpressionniste

 Gauguin - Parau api, (Quelles nouvelles?), 1892

Gauguin - Parau api, (Quelles nouvelles?), 1892, 
Galerie Neue Meister, Staatliche Kunstsammlung Dresden

 Gauguin -Rupe Rupe, La cueillette des fruits , 1899,

Gauguin -Rupe Rupe, La cueillette des fruits , 1899, 
Moskau, The Pushkin State Museum of Fine Arts


Gauguin  - Riders at the beach (II), 1902, Private Collection



PAUL GAUGUIN 1848, PARIS - 1903, ATUONA

1848 
Naissance d’Eugène Henri Paul Gauguin le 7 juin à Paris. Son père, Clovis, est un journaliste républicain, sa mère, Aline Marie, est la fille du peintre André François Chazal et de Flora Tristan, femme de lettres socialiste aux racines péruviennes. Paul a une sœur, Marie.

1849
L’arrivée au pouvoir de Louis Napoléon incite la famille Gauguin à quitter la France et à émigrer au Pérou. Clovis Gauguin, cardiaque, meurt pendant la traversée.

1849–1855
Aline et ses deux enfants sont recueillis par un grand-oncle fortuné à Lima.

1855 
La famille regagne la France où elle est hébergée par un oncle à Orléans.

1856–1862
Sa mère devant gagner sa vie, Paul fréquente un internat.

1862
Déménagement à Paris, où Aline tient un atelier de couture. Gauguin va au lycée.

1865–1867
Gauguin s’engage comme novice dans la marine marchande et entreprend en 1866 un voyage d’un an autour du monde comme lieutenant en second. C’est à cette époque qu’il apprend la mort de sa mère.

1868 
Entre comme matelot dans la marine de guerre où il fait son service militaire et voyage jusqu’au cercle polaire.

1871
Déçu, Gauguin met fin à sa carrière de marin et trouve un poste à la banque Bertin de Paris, où il fait carrière comme conseiller financier et spécule en Bourse avec succès. Il commence à peindre et à dessiner pendant son temps libre. 

1872 
Gauguin découvre la peinture impressionniste et fréquente l’Académie Colarossi, un atelier libre.

1873 
Il épouse la Danoise Mette-Sophie Gad, qui travaillait jusqu’alors comme gouvernante à Paris.

1874
Naissance d’Émile, l’aîné de leurs cinq enfants. Il sera suivi d’Aline, Clovis, Jean-René et Pola. Gauguin fait la connaissance de Camille Pissarro.

1876–1879
Gauguin est admis au Salon d’Automne où il expose une toile. Il loue un atelier à Montparnasse. Création de ses premières sculptures.

1879
Gauguin participe à la quatrième exposition des Impressionnistes. Il continue à spéculer en Bourse avec succès et investit son argent dans des œuvres de Pissarro, Manet, Cézanne, Renoir et Monet, entre autres.

1880–1882
Gauguin, qui travaille désormais dans un cabinet d’assurances, participe à d’autres expositions impressionnistes. Il passe ses vacances d’été à peindre avec Pissarro à Pontoise, où il fait également la connaissance de Cézanne.

1883
Gauguin renonce à son activité de courtier en assurances pour se consacrer intégralement à la peinture. La situation financière de sa famille se dégrade. C’est le début de la déchéance sociale.

1884
Gauguin s’installe avec sa famille à Rouen, où la vie est moins chère. Il espère pouvoir mieux vendre ses tableaux, mais c’est un échec. Mette insiste alors pour que toute la famille rejoigne ses parents à Copenhague. Gauguin y travaille sans succès comme représentant de commerce d’une entreprise de toile.

1885 
Première exposition à Copenhague, fermée au bout de quelques jours. Gauguin se brouille avec ses beaux-parents et regagne Paris avec le petit Clovis. Il travaille comme colleur d’affiches et vit dans des conditions misérables.

1886
Aspirant à un retour aux sources, Gauguin part en Bretagne, où il vit et travaille dans la colonie d’artistes de Pont-Aven. Ses premières céramiques voient le jour. En novembre, il rentre à Paris où il fait la connaissance de Vincent Van Gogh. Il envisage un voyage sous les Tropiques.

1887
Mette ramène son fils Clovis à Copenhague. En avril, Gauguin embarque avec son ami le peintre Charles Laval pour Panama et la Martinique, où il réalise un certain nombre de toiles et de dessins. Il regagne Paris en novembre.

1888
Gauguin réside essentiellement à Pont-Aven et travaille avec d’autres peintres qui reconnaissent en lui un maître. Il se détache de l’impressionnisme et élabore un nouveau style pictural qualifié de « synthétisme », qui lui inspire ses premiers chefs-d’œuvre caractéristiques. À l’automne, il rejoint Van Gogh à Arles, pour travailler avec lui. À la suite d’une querelle tragique, Gauguin regagne Paris dès le mois de décembre.

1889
En février, Gauguin repart pour la Bretagne, séjournant à Pont Aven et au Pouldu. Son influence sur des jeunes peintres comme Bonnard et Maurice Denis se renforce. Il réalise ses premières gravures. En mai, il expose au Café des Arts de Paris pendant l’Exposition universelle.

1890
Gauguin prépare la vente aux enchères de ses tableaux pour financer son émigration.

1891
Le produit de la vente de ses tableaux à l’Hôtel Drouot lui permet de partir pour le Pacifique. En mars, il se rend à Copenhague pour dire au revoir à sa famille. Après une fête d’adieux dans le cercle de ses amis peintres, Gauguin quitte Paris à la fin mars. En avril, il embarque à Marseille pour Tahiti où il arrive en juin. Il y vit modestement avec la jeune Polynésienne Teha’amana. Si Gauguin ne trouve pas à Tahiti le « paradis » dont il rêvait, il y réalise un grand nombre de ses peintures et de ses sculptures majeures.

1892
Au printemps, victime d’une crise cardiaque, Gauguin est hospitalisé. Il envoie plusieurs tableaux à des expositions en Europe, mais sa situation financière s’aggrave.

1893
Entièrement démuni, Gauguin obtient du gouvernement un rapatriement sans frais. Il arrive à Marseille en août. Un petit héritage lui permet de louer un appartement à Paris. Il y vit avec Annah, une danseuse de Java. D’autres grandes œuvres voient le jour pendant cette escale en France, des gravures sur bois venant alors s’ajouter à ses peintures et à ses sculptures. Son exposition à la Galerie d’Henri Durand-Ruel est un échec. Gauguin commence à travailler avec Charles Morice à la préparation de l’impression de son récit autobiographique Noa Noa.

1894
Gauguin séjourne essentiellement en Bretagne. Au cours d’une bagarre, il se fracture la cheville et doit passer deux mois à l’hôpital. De retour à Paris, il constate qu’Annah a disparu après avoir pillé son appartement, à l’exception de ses tableaux.

1895
La deuxième vente aux enchères de ses œuvres a lieu à l’Hôtel Drouot. C’est un fiasco. Déçu, Gauguin embarque en juillet à Marseille pour son second voyage en Polynésie. Il arrive à Tahiti en septembre et s’installe sur la côte ouest. Gauguin réalisera une nouvelle série de chefs-d’œuvre pendant cette période.

1896
Gauguin vit avec la jeune Pauʼura. Il doit retourner à l’hôpital en été, atteint sans doute de syphilis.

1897
Mort de la fille de Gauguin, Aline, ce qui entraîne sa rupture définitive avec sa femme Mette. L’état de santé de Gauguin s’aggrave.

1898
Gauguin tente de se suicider à l’arsenic et est hospitalisé. Il ne se remet que lentement des conséquences de cet empoisonnement. Pour gagner de l’argent, il prend un poste de dessinateur au service du cadastre de Papeete. Il fonde un mensuel satirique et écrit pour un journal, défendant les intérêts des Maoris, ce qui lui vaut d’être rejeté par l’administration coloniale et par l’Église.

1899
Pau’ura met au monde leur fils commun, Émile.

1900
Un contrat avec le marchand d’art parisien Ambroise Vollard permet à Gauguin de vivre de son art pour la première fois.

1901
En quête d’une nouvelle source d’inspiration et d’une vie meilleure, Gauguin s’installe en septembre sur l’île d’Hiva Oa, dans les Marquises, à 1500 km à l’est de Tahiti où il réalisera ses dernières œuvres majeures. Il s’y construit une cabane, la «  Maison du jouir », et s’établit avec une autre jeune femme. Suivent de nouveaux conflits avec l’administration coloniale. Il peint rarement et s’enfonce de plus en plus dans l’alcool.

1902 
En raison de sa mauvaise santé, Gauguin envisage de regagner la France.

1903
En mars, Gauguin est condamné à une amende et à une peine de prison pour injures au gouvernement. Le 8 mai, avant même le début de sa peine, il meurt, seul, dans sa cabane d’Atuona. Il est enterré le 9 mai au cimetière catholique d’Hiva Oa.

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