vendredi 23 février 2018

Gustave Courbet -

Gustave Courbet 1819-1877 ( 58 ans )

 Gustave Courbet - La Berthonnerie an der Grenze zwischen Indre und Vienne, 1856,

Gustave Courbet - La Berthonnerie an der Grenze zwischen Indre und Vienne, 1856,
 National Gallery of Art, Washington


 Gustave Courbet - Blumen auf einer Bank, 1862

Gustave Courbet - Blumen auf einer Bank, 1862, 
Öl auf Leinwand 70,8 × 108,4 cm, 
Collection des musées d’Art et d’Histoire de la Ville de Genève


 Gustave Courbet - Wasserhose, 1866

Gustave Courbet - Wasserhose, 1866, 
Öl auf Leinwand auf Gipskarton, 43,2 × 65,7 cm, 
Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson Collection, 1917



1819  Jean Désiré Gustave Courbet naît le 10 juin à Ornans près de Besançon, en Franche-Comté. Son père, Régis Courbet (1798–1882), est un propriétaire foncier aisé et sa mère Sylvie (1794–1871), née Oudot, est issue d’une famille établie sur place de longue date. Il a quatre petites soeurs : Clarisse (1821–1834), Zoé (1824–1905), Zélie (1828–1875) et Juliette (1831–1915).
1831–1837  Courbet fréquente le petit séminaire d’Ornans. À partir de 1833, il prend des cours d’art auprès de Claude-Antoine Beau, un élève d’Antoine Jean Gros. Il réalise sa première peinture, Portrait de jeune garçon, en 1834.
1837  Courbet fréquente le Collège royal de Besançon. Il suit des cours de dessin auprès de Charles Antoine Flajoulot, élève de Jacques-Louis David et professeur à l’école des beaux-arts de Besançon.



1839–1843  À l’automne, Courbet part pour Paris, probablement pour y faire des études de droit. Il étudie les maîtres en autodidacte au Musée du Louvre tout en suivant l’enseignement de Carl August von Steuben et de Nicolas Auguste Hesse. Il fréquente également les académies privées de Charles Suisse et du Père Lapin. En 1841, premier voyage à la mer, au Havre. À partir de 1841, il tente de participer au Salon.
1844  Après plusieurs échecs, Courbet fait ses débuts au Salon avec l’autoportrait Courbet au chien noir.
1847  Courbet fait la connaissance du sociologue, philosophe et anarchiste Pierre Joseph Proudhon (1809–1865) ainsi que du poète Charles Baudelaire (1821–1867). En septembre, il se rend en Belgique, probablement en compagnie de l’écrivain Jules Champfleury (1821–1889). Naissance de son fils Alfred Émile (1847–1872), que Courbet ne reconnaît pas. Sa mère Virginie Binet (1808–1865) sert souvent de modèle à Courbet.
1848  Courbet ne participe pas à la révolution de février mais réalise une illustration pour Le Salut public, un journal édité notamment par Champfleury et Baudelaire. Il fréquente régulièrement la brasserie Andler, rendez-vous des écrivains et des artistes. Le Salon se tient sans jury ; toutes les toiles envoyées sont exposées, parmi lesquelles dix de Courbet.
1849  Courbet obtient une médaille d’or pour Une après-dînée à Ornans, dont l’État fait l’acquisition.
1850  Courbet envoie neuf toiles au Salon de 1850/1851, toutes acceptées grâce à la distinction obtenue l’année précédente. Parmi elles, ce qu’on appelle la trilogie du réalisme : Un enterrement à Ornans, Les Casseurs de pierre et Les Paysans de Flagey revenant de la foire.
1852  Virginie Binet quitte Courbet et s’installe à Dieppe avec leur fils. Le ministre de l’Intérieur, le duc Charles Auguste de Morny achète une oeuvre qui est ensuite exposée au Salon.
1853  À l’automne, Courbet voyage en Suisse, à Berne et Fribourg. Alfred Bruyas (1821–1877), riche fils de banquier qui sera un important mécène de Courbet, achète deux de ses oeuvres exposées au Salon. De plus, il lui commande en juin le portrait Tableau-solution. Deux autres portraits suivent en 1854.
1854  Courbet séjourne chez Bruyas à Montpellier de mai à septembre. C’est là qu’il peint La Rencontre et Le Bord de mer à Palavas.
1855  Onze des quatorze oeuvres envoyées par Courbet sont exposées à l’Exposition universelle de Paris. Parallèlement à cette manifestation, il monte une exposition individuelle au Pavillon du Réalisme où il présente quarante oeuvres, dont L’Atelier du peintre et Le Ruisseau du Puits-Noir, vallée de la Loue.
1857  Courbet se rend à Bruxelles puis à Francfort. Le jury du Salon accepte les six toiles qu’il a envoyées.
1858–1859  Courbet séjourne à Francfort jusqu’au printemps de 1859 ; il chasse dans le Taunus.
1860  L’article de Champfleury « Wagner et Courbet » est publié dans le Courrier de Paris.
1861  Courbet présente au Salon des scènes de chasse et des tableaux d’animaux et de paysages qui lui valent une nouvelle distinction. Il siège au comité de sélection pour les contributions françaises à la future International Exhibition de Londres. À la demande de plusieurs élèves, il ouvre en décembre un atelier d’enseignement, qui n’existera cependant que jusqu’en avril 1862.
1862  Courbet est représenté par deux toiles à l’International Exhibition de Londres. Il passe l’été dans la Saintonge et peint surtout des natures mortes de fleurs et des paysages.
1864  Courbet passe l’essentiel de l’année à Ornans, où il peint de nombreux paysages.
1865  Courbet séjourne à Trouville, où il rencontre Claude Monet (1840–1926) et James Abbott McNeill Whistler (1834–1903).
1866  Le diplomate Khalil-Bey (1831–1879) lui commande la toile Le Sommeil. C’est également pour lui que Courbet peint L’Origine du monde.
1867  Courbet organise une nouvelle exposition individuelle parallèlement à l’Exposition universelle. Il y présente plus de cent oeuvres, contre quatre à l’exposition officielle.
1869  Courbet passe les mois d’août et de septembre à Étretat où il réalise des tableaux de mer et de paysages de côte. À l’occasion de l’Internationale Kunstausstellung de Munich, où une salle lui est réservée, le roi Louis II de Bavière lui décerne la croix de chevalier de l’ordre de saint-Michel. À la fin septembre, il peint cinq toiles à Munich.
1870  Courbet est proposé pour la Légion d’honneur qu’il refuse par une lettre ouverte.
19 juillet : la France déclare la guerre à la Prusse.
1er septembre : Napoléon III est fait prisonnier après la défaite de Sedan.
4 septembre : la Troisième République est proclamée à Paris.
6 septembre : élection de Courbet à la présidence de la Commission des arts. Il est chargé de mettre en sécurité les trésors artistiques parisiens menacés par les troubles de la guerre.
14 septembre : il plaide pour le déboulonnage de la colonne Vendôme, érigée en commémoration des guerres napoléoniennes.
29 octobre : pacifiste convaincu, il donne lecture de ses lettres ouvertes À l’armée allemande, l’appelant à mettre fin à la guerre.
1871
18 mars : création de la Commune.
16 avril : Courbet est élu à la Commune de Paris.
16 mai : la colonne Vendôme est abattue par la Commune.
28 mai : capitulation de la Commune.
3 juin : mort de la mère de Courbet.
7 juin : Courbet est arrêté et accusé de la destruction de la colonne Vendôme.
2 septembre : il est condamné à six mois de détention et à une amende de 500 francs pour avoir participé au déboulonnage de la colonne.
22 septembre : Il est incarcéré à la prison sainte-Pélagie de Paris. À la suite de problèmes de santé, il est transféré le 30 décembre dans une clinique de Neuilly, où il reste jusqu’au mois d’avril suivant.
1872
1er mai : Courbet découvre que son atelier a été pillé. De mai à septembre, il séjourne à Ornans et aux environs. Avec l’aide de ses collaborateurs Cherubino Pata et Marcel Ordinaire, il réalise de nombreuses vues d’Ornans ainsi que des paysages de neige et de mer.
1873
Le procès de Courbet est rouvert.
30 mai : l’Assemblée nationale décide de reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Courbet. Les travaux ne commenceront que lorsque le montant réclamé à Courbet aura été fixé. En attendant, l’ensemble de ses biens est placé sous séquestre.
23 juillet : Courbet s’exile en Suisse. Il s’installe à partir d’octobre à La Tour-de-Peilz au bord du lac Léman. Début des vues du Château Chillon et du lac Léman.
À l’occasion de l’Exposition universelle de Vienne, Courbet expose au Kunstverein autrichien un choix d’oeuvres dont L’Atelier du peintre.
1874–1875
26 juin : On impute à Courbet l’entière responsabilité du renversement de la colonne Vendôme. Le jugement est confirmé le 6 août 1875.
1876  Courbet dépose vainement un recours en grâce auprès du gouvernement républicain élu.


1877  4 mai : Courbet est condamné à payer l’intégralité des frais de relèvement de la colonne Vendôme soit 323 091,68 francs. Son état de santé se détériore. Gustave Courbet meurt le 31 décembre.

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