Joseph Haydn (link)1732-1809
Il mondo della luna (link) 1777
opéra livret de Carlo Goldoni création le 3/8/1777 à Eszterazha autriche
L’opéra fut composé en 1777 à Esterhaza pour les noces d’un des fils du prince Nicolas le Magnifique, sur un livret d’auteur inconnu, d’après Goldoni. Dans cette pièce, Ecclitico est un faux savant qui soutire des fonds à des bourgeois crédules. Parmi ceux-ci, Buonafede, à qui il fait croire qu’il peut l’emmener sur la lune, planète merveilleuse où les vieillards séduisent les jeunes filles, où les hommes commandent en tout, et mènent les femmes par le bout du nez ! En plus d’être riche et niais, Buonafede est le père de deux jeunes filles qu’il destine à de beaux partis, et a une servante qui lui plait fort. Bien entendu, Ecclitico lui soutire de l’argent, mais il va surtout ruser pour obtenir la main d’une de ses filles, Clarice. Il sera aidé dans cette entreprise par Ernesto, candidat à la main de Flaminia, et par Cecco, son valet, qui aimerait épouser la soubrette. Pour lui faire croire qu’il est emmené sur la lune, Ecclitico va faire boire un somnifère à Buonafede. Le trouvant sans connaissance, ses deux filles se lamentent au moins une longue minute, avant de réaliser qu’elles sont désormais héritières. Son éloge funèbre est vite prononcé : « Vive celui qui est vivant, celui qui est mort est mort ! ». Le deuxième acte se déroule dans le jardin d’Ecclitico, qu’on fait prendre à Buonafede pour un paysage lunaire. Cecco y est déguisé en empereur, qui éblouit notre barbon par sa magnificence et par la sagesse des coutumes de son peuple. Il décide de prendre Lisetta la servante pour impératrice, et convainc Buonafede de donner la main de ses filles à deux de ses faux sujets (Ecclitico et Ernesto déguisés). Celui-ci accepte, mais les mariés se trahissent dans leur allégresse, et Buonafede se rend compte qu’il a été berné. Ne pouvant défaire ce qui a été fait, et pour éviter que ses gendres n’exigent la dot de leurs épouses pour annuler ce mariage, Buonafede finit par céder, et l’opéra se termine sur une réconciliation générale.
Sur ce livret assez cynique (chaque personnage a une moralité très douteuse), aux dialogues savoureux, Haydn compose une musique pétillante et raffinée, pleine de vie, aussi inventive que l’esprit ingénieux d’Ecclitico, et qui vaut largement celle de ses contemporains Cimarosa ou Paisiello.
d'après RESMUSICA.COM lien
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